Marche en nature et photographie comme pratique
La majeure partie de ma vie adulte, j'ai vécu dans l'agitation de la grande ville (Montréal et Ottawa). Mon travail de directeur de politiques impliquait de la recherche, de l'analyse, de la gestion et de l'administration. Je vivais dans ma tête la plupart du temps, déconnecté de mon corps.
Après avoir quitté mon travail dans la fonction publique et plus d'une décennie de pratique de disciplines corporelles telles que la méditation de pleine conscience, le yoga nidra (balayage corporel) et l'EMDR, l'exploration des plantes médicinales et des enthéogènes m'a ouvert les yeux à la beauté qui nous entoure et m'a rapproché de la nature.
Je me souviens d'avoir marché le long des rives de Kaniatarowanenneh (le fleuve Saint-Laurent) après ma première cérémonie psychédélique. Je me suis assis sur un affleurement rocheux surplombant le fleuve et j'ai écouté les sons de l'eau qui coulait et du vent dans les arbres. Je me suis senti profondément ancré, présent dans mon corps et en contact avec l'environnement. J'ai ressenti un bonheur intense et une énergie guérisseuse s'éveiller au plus profond de moi. Cette énergie est demeurée avec moi et continue à se tisser à travers mon processus créatif et ma vie de tous les jours.
Depuis, ma connexion à la nature ne cesse de se renforcer. Les prises de conscience que je reçois en contemplant la nature ouvrent souvent le cœur et sont parfois profondément spirituelles. Marcher au bord du fleuve, à travers les arbres et les buissons, parmi les fleurs sauvages, me rappelle comment lumière et obscurité coexistent pour créer mystère et beauté tout autour de nous.
Je ressens de la gratitude pour les fleurs, la faune, les arbres et le fleuve. Je suis béni d'être présent à la cacophonie de la nature : les oiseaux qui chantent, les insectes qui bourdonnent, les feuilles qui bruissent et l'eau en mouvement constant.
Voulant capturer ces moments de beauté et de bonheur, j'ai commencé à prendre des photographies avec mon téléphone intelligent lors de mes marches. Avec le temps, cela a évolué vers une pratique où le processus même de la prise de vue est devenu une forme de méditation.
Je ne marche plus pour "faire de l'exercice", mais pour ralentir. Je prends le temps de contempler la beauté qui m'entoure, je regarde avec mes yeux, puis à nouveau à travers mon téléphone. Rempli de gratitude pour ce que je vois, je compose une image avec les éléments qui s'offrent à moi. Le temps s'arrête, je suis ancré dans mon corps et pleinement présent à ce qui est devant moi.
Pour moi, c'est devenu une façon de ralentir, de m'ancrer dans l'instant et d'ouvrir mon cœur à la gratitude pour la beauté de la nature.
Remarque : cette page partage mes réflexions et expériences personnelles. Elle est proposée comme source d'inspiration et d'expression créative, et ne constitue ni un conseil ni une orientation.
Photographie contemplative